Aujourd'hui, j’ai finalement décidé de faire mon «coming out» académique
- Ruben Ramchurn
- 16 janv.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 févr.
Depuis plusieurs années, je suis la cible d’attaques calomnieuses émanant de certains membres du Parti socialiste, qui colportent des rumeurs immondes sur moi et mes proches. Jusqu’à présent, j’ai choisi de ne pas réagir ni me justifier, considérant que cela reviendrait à jouer leur jeu. Je préfère m’inspirer de Socrate, qui affirmait que « la réputation est l’ennemie de la sagesse » – un simple mur d’apparences.

Depuis longtemps, je vis libéré du besoin de paraître. Je ne cherche ni l’approbation des masses ni l’adhésion superficielle, et je souhaite à mes adversaires tourmentés de la ligue des ombres, de trouver un jour cette paix intérieure.
L’une des rumeurs récurrentes à mon sujet – relayée une nouvelle fois en début d’année – est que je n’aurais pas de diplômes, ou pire, que je les aurais usurpés (ce qui, rappelons-le, est une infraction pénale).

Bien que je pourrais engager une procédure pour calomnie, je préfère que la justice consacre ses ressources à des dossiers plus prioritaires, tels que la lutte contre le deal de rue.
Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais jugé utile de brandir mes diplômes. Je ne fonde pas la légitimité de mes idées politiques sur mes qualifications académiques, et je ne crois pas que les diplômes soient des gages de sagesse ou de vertu. Ils concernent avant tout un employeur lors d’un recrutement et non le grand public. Par pudeur et par principe, j’ai toujours préféré éviter d’étaler ma vie privée. Contrairement à d’autres politiciens qui en font un argument de campagne, ce n’est pas ma démarche.
Aujourd’hui, j’ai cependant décidé de changer d’approche. Non pas à cause de nouvelles calomnies socialistes – leurs attaques ne méritent ni ma colère ni mes justifications –, mais parce que ma candidature à la Municipalité représente, en quelque sorte, un processus d'embauche auprès de vous, citoyens. Je postule pour être votre employé.
Je dévoile donc mes diplômes, non pour obtenir des excuses de mes détracteurs – s’amender demande une dose d’humilité et d’honneur qui semble leur faire défaut –, mais parce que je considère que, dans ce contexte, vous êtes en droit de savoir.
Je ne vais pas vous exposer tout ce que j’ai appris ou réalisé dans ma vie. Mes compétences en finance de marché, comme le pricing d’options ou la modélisation sur Matlab de contrats gazier avec options take or pay, n’ont que peu de pertinence ici. Elles en auraient éventuellement à la tête du service des énergie, mais je ne vise pas ce dicastère.
Je me contenterai de partager ce qui, selon moi, est pertinent pour le dicastère du JECOS et qui pourrait enrichir son approche. Une perspective parfois absente chez ceux qui ont des formations strictement orientées vers le social, et qui peinent à évaluer les effets marginaux des politiques publiques.
Voici donc mes qualifications :
Un Bachelor en économie, avec major en économie de l’Université de Neuchâtel, incluant une partie de mon cursus à HEC Lausanne. Je l’ai obtenu en 2009, tout en jonglant avec trois emplois, la naissance de mon enfant et j’ai obtenu un volume de crédits supérieur au minimum requis (par exemple, un semestre à 45 crédits). Bien que ma moyenne générale de 4.98 aurait pu être meilleure avec une charge plus réduite, je suis fier de ce parcours.
Un Master of Advanced Studies en sciences et organisation de la santé de l’Université de Lausanne. Ce diplôme me qualifie pour diriger des institutions comme des hôpitaux, des EMS, des centres de désintoxication ou des établissements psychiatriques. Pour éviter toute ambiguïté, je mets également à disposition le détail de mes cours et de mes résultats.
Je ne crois pas qu’il soit habituel, ni même pertinent, de faire étalage de diplômes dans une campagne politique. Nous sommes dans un pays où la politique de milice prévaut, et où des profils divers dirigent avec succès des départements cruciaux. Au Conseil fédéral, par exemple, une pianiste a mené le DETEC pendant des années, et une comptable, sans expérience militaire, a piloté le département de la Défense. Personne ne leur a demandé des diplômes spécifiques en lien avec leurs fonctions. D'ailleurs si les socialistes ont choisi comme candidat un enseignant de français pour succéder à notre regretté Municipal Jean-Claude Ruchet (qui était assistant social) à la tête du JECOS, c'est bien qu'ils ne se soucient pas vraiment des compétences des candidats... ou du moins pas du leur.
Ainsi, ne considérez pas cette démarche comme un argument de campagne, mais simplement comme une clarification. J’espère qu’elle permettra de recentrer le débat sur l’essentiel : le débat politique et comment... ramener la lumière à Yverdon.
Puisse cette campagne rester digne, car notre ville ne mérite pas la tromperie et le mensonge.
Merci au Journal la Région d'avoir rétabli la Vérité le 23 janvier :

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