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Interview de Christophe Loperetti

  • Photo du rédacteur: Ruben Ramchurn
    Ruben Ramchurn
  • 18 févr.
  • 3 min de lecture

Cette interview est tirée du Journal pour Tous 1, avant que Christophe Loperetti ne fasse son retour comme président et membre fondateur du parti politique Yverdon pour Tous.



Bonjour Christophe Loperetti. Pour commencer, comment allez-vous depuis que vous avez quitté la scène politique ? Voulez-vous nous dire quelques mots sur les raisons de votre départ ?

Je me porte à merveille, merci. Une vraie renaissance poste-politique.

Si j’ai quitté la politique, c’est parce que je m’éloignais du but initial. Avant de m’engager, je détestais la politique et ne comprenais pas ceux qui l’aimaient. Je voyais un monde d’ambitions personnelles éloigné du bien commun. À 28 ans, j’ai décidé de dépasser mes préjugés et d’agir pour ne pas laisser la place aux seuls ambitieux. Mon engagement visait à lutter contre l’injustice et améliorer le quotidien des personnes qui en ont le plus besoin.


Prendre la défense des personnes vulnérables, se battre pour la justice, ce sont de nobles idéaux. Vous avez trouvé satisfaction ?

Malheureusement, la réalité est bien loin de l’utopie. Lors de mon combat sur l’affaire de l’office du logement en 2020, j’ai dû affronter mon propre parti, le PS à l’époque, pour qu’ils appliquent leurs valeurs prétendues : la protection des femmes victimes d’abus. Plutôt que de régler le problème, ils ont préféré me faire passer pour l’homme à abattre. En changeant de parti, certains amis se sont retournés contre moi. J’ai alors compris la perversité de la politique et des partis, des structures sectaires où on suit une ligne dictée par les chefs. La seule différence avec les Raéliens, c’est qu’il n’y a pas d’extraterrestres et que c’est moins fun.  (rire).



Le candidat à la Municipalité Mergim Dibrani aurait eu des ennuis après son départ du PS, avec une plainte de leur part. Le PS affirme qu’il a été exclu, tandis que lui prétend avoir démissionné. Vous-même avez quitté le PS en 2020. Avez-vous subi des représailles ?

Professionnellement, oui. Je suis éducateur et j’ai une association qui aide des jeunes en rupture. Après mon départ du PS, tout est devenu très compliqué : perte de mandats, obstacles dans mes projets. Le social dans ce canton est quasi exclusivement contrôlé par le PS. Pour travailler, il faut être de leur bord, un peu comme la culture à Yverdon (rire).


Le président du POP vaudois disait récemment que les changements de parti pourraient devenir une mode à Yverdon-les-Bains. Vous avez commencé au PS, été élu sous les Verts Libéraux, puis avez rejoint l’UDC. Pourquoi ces changements de parti ?

La dissonance entre les valeurs du PS et la réalité m’a fait partir. Parler de féminisme tout en me demandant de me taire sur des abus sexuels pour ne pas nuire aux élections m’a mis hors de moi ! Ce n’était qu’une partie de leur incohérence. Beaucoup prônent l’écologie punitive tout en prenant l’avion, avec leurs postes de cadres et leurs appartements en centre-ville, pendant qu’ils veulent empêcher les ouvriers de se déplacer en voiture.


Vous voulez dire qu’ils sont déconnectés ?

Ils créent une élite bien payée et souvent inutile, financée par le contribuable, qui prône l’écologie pendant que les travailleurs accablés par les taxes ne peuvent plus partir en vacances. Eux, avec leurs gros salaires, continuent tranquillement. C’est une nouvelle aristocratie prétendant défendre le peuple tout en profitant de privilèges. Un exemple : leur totem fétichiste, le fameux pied lumineux du collège des rives à 300’000 balles sous prétexte de culture populaire. Et on doit éteindre la lumière la nuit pour compenser sa consommation (rire).


Pourquoi être allé chez les Verts Libéraux ?

J’ai toujours été sensible à l’écologie. J’ai rencontré Isabelle Chevalley, que j’apprécie beaucoup. Malheureusement, j’arrivais en période de putsch, avec une prise de pouvoir par une génération proche de la gauche. Puis la gestion du Covid et leur position liberticide m’ont fait partir.


Pourquoi l’UDC ?

Pendant le Covid, j’ai admiré le courage d’Ueli Maurer. Son discours m’a séduit. L’UDC est de loin le parti le moins sectaire. On peut s’y exprimer librement. Ce fut ma meilleure expérience.


Pourquoi avoir quitté la politique ?

J’étais trop idéaliste. Je me bats pour des idées, pas pour des ambitions. Cela ne reflétait plus qui je suis et j’ai compris que c’est par d’autres moyens dont mes activités professionnelles que j’arriverais à apporter ma pierre à l’édifice.

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