Un nouvel espoir à Yverdon… ou presque
- Ruben Ramchurn
- 6 mars
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 mars

Tout d’abord, un immense merci à tous !
Ce dimanche restera dans l’histoire d’Yverdon comme celui où un mouvement citoyen, né dans un bistrot, a tenu tête à un empire : la machine de guerre du Parti Socialiste Vaudois.
Merci à tous ceux qui m’ont soutenu, voté pour moi, convaincu leur entourage, collecté des enveloppes, fait des dons, et envoyé force et amour, que ce soit à Yverdon, dans la région ou bien au-delà. Vous avez fait vibrer cette campagne !

Comme l’a écrit 24 Heures dans son éditorial, cet échec a le goût de la victoire. Pour arracher leur 52% nos adversaires ont eu besoin de mobiliser toutes leurs forces cantonales, de mener une campagne de calomnie et de désinformation, et de brandir le spectre du chaos et du "trumpisme" pour arracher leur 52 %. On m'a même accusé d'être un "populiste", c'est à dire un politicien qui écoute le peuple et préfère la compagnie des gens normaux à celle des politiciens, un crime absolument abominable...
Ils ont aussi adopté bon nombre de mes thèmes entre les deux tours. Mieux encore, ils ont promis de ne plus supprimer de places de parc jusqu’à la fin de la législature. Frédéric Beigbeder avait écrit un roman intitulé « L’amour dure trois ans » ; je l’invite à venir à Yverdon et à y écrire une suite intitulée « Leurs promesses durent trois jours ».
En effet, à peine les résultats annoncés, de nouvelles suppressions de places de parc au centre-ville étaient déjà prévues. Le PA5 promet des années de répression automobile, dont l’outil principal sera… encore la suppression des places de parc. Sans une révision en profondeur des Plans d’Agglomération et du Plan Climat yverdonnois, les promesses de la majorité ne seront qu’un mirage. Nos commerçants ne sont pas tirés d’affaire. Le combat continue !
Nos adversaires ont aussi pu compter sur le soutien de certains stratèges du centre-droit, plus soucieux de leurs ambitions et de leur égo que de la démocratie. Ils redoutaient qu’en accédant à la Municipalité, je ne rebatte les cartes de 2026, un match qu’ils pensaient déjà gagné dans l’ombre par des accords secrets.
Malheureusement, ces arrangements risquent de couler tout le centre-droit face à une gauche qui gagne grâce à son unité et sa discipline de vote. Pour certains, peu importe tant qu’ils gardent un siège—qu’ils soient en minorité ou en majorité. Mais pour les autres, c’est encore une fois une immense duperie.

Ces accords secrets ne sont pas seulement antidémocratiques, ils sont absurdes. Ce ne sont pas des arrangements entre quelques individus qui dicteront l’avenir, mais bien les assemblées générales des partis qui décideront des candidatures, des stratégies et des alliances pour 2026.

Et ces stratèges ont oublié une chose essentielle : le mode de scrutin a changé. Avec le bulletin unique, les électeurs composeront leur propre Municipalité, sans suivre aveuglément des consignes de parti. Genève l’a montré : ce système a permis à Pierre Maudet de revenir au Conseil d’Etat, au grand dam des partis traditionnels.
Ceux qui verrouillent les partis et musellent les voix dissidentes prennent la démocratie en otage. Ils incarnent une vieille manière de faire de la politique, qui, espérons-le, disparaîtra en 2026.
Les Yverdonnois ont exprimé un besoin de renouveau, un appel à plus de démocratie. Il est temps de les écouter. En 2026, que le plus grand nombre de candidats de tous horizons se présentent ! Les citoyens choisiront au premier tour, puis éliront leurs représentants au second. Ainsi, les petites manigances deviendront inutiles.

Certains imaginaient que la victoire de Julien Wicki me ferait taire. Ils vont être déçus. Je les avais pourtant avertis : si vous vouliez me faire taire, il fallait m’élire à la Municipalité. J’aurais alors été tenu au devoir de réserve et contraint d’appliquer des décisions d’une majorité de gauche.

Mais aujourd’hui, la majorité des Yverdonnois a fait un autre choix : celui de me laisser Conseiller communal, libre de m’exprimer et d’incarner une opposition forte et déterminée.
Cet "échec" nous offre du temps pour préparer 2026, renforcer Yverdon pour Tous, recruter des candidats et organiser des rencontres citoyennes tout au long de l’année. Notez dès à présent la date du vendredi 7 mars 2025 : nous célébrerons ensemble cette magnifique campagne dès 20h au Ole Tapas !
J’ai vécu des moments de communion extraordinaires avec les Yverdonnois. Ces instants ont largement compensé les calomnies, les menaces et la haine. Le meilleur moyen de contrer nos adversaires ? Rester heureux, se réunir, croire en l’avenir et surtout, ne jamais sombrer du côté obscur. Un jour, nous ramènerons la lumière à Yverdon.
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La lutte reprend dès ce soir au Conseil Communal où nous traiterons du préavis PR24.23 sur un crédit d'étude de près de 5 millions pour déplacer les services des travaux et les cars postaux sur des terres agricoles du côté des Isles et des Moulins, afin de libérer de l'espace pour créer un quartier sans voiture près de la gare, pilier de la stratégie de grand remplacement de la majorité verte-socialiste (voir plus bas). Un projet qui se fera au détriment des employés de STE, des habitants des quartiers ouest et des yverdonnois historiques. Amis Yverdonnois et amis du Nord-Vaudois, faisons nôtre la fameuse devise des Saviésans :
Pa Capona
Que la force soit avec nous,
Ruben Ramchurn

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