Yverdon pour Tous: pour en finir avec les guerres idéologiques
- Ruben Ramchurn
- 19 janv.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 janv.
Fort de deux mandats en tant que Conseiller communal, j'ai eu l'opportunité d'observer les rouages du pouvoir local sous deux majorités successives : l'une qualifiée de « droite » et l'autre de « gauche ». Cette expérience m'a permis de constater comment les clivages politiques, les arrangements partisans et les stratégies politiciennes finissent trop souvent par desservir l'intérêt général. J'ai également constaté que la classe politique se déconnectait de plus en plus de la population à force de se réunir entre elle dans des évènements privés payés par vous. J'ai constaté comment des clivages gauche-droite obsolètes servaient l'agenda des partis politiques ou les ambitions personnelles au détriment du bien commun.

J'ai observé une classe politique évoluant de plus en plus en vase clos et peinant de plus en plus à rester connectée à sa population, à la comprendre et à l'écouter. Au point que, pour rétablir ce lien, elle se voit obligée de mandater des instituts de sondage coûteux ou de solliciter de grandes écoles pour recueillir l'avis des citoyens. Un exemple frappant est l'étude sur l'arbre de Pestalozzi, dont les conclusions se font toujours attendre après des mois d'attente, tandis qu'on n'a toujours pas pensé à écouter la population sur le drapeau ukrainien (ou qu'on ne veut pas).

La fin de la législature 2016-2021 a été marquée par des reproches récurrents de la gauche à l'égard de la droite, notamment sur le manque d'écoute, malgré des avancées tangibles telles que l'augmentation des budgets culturels, le développement des places de parascolaire, l'instauration de zones 30 dans les quartiers et la hausse des tarifs des parkings (un progrès vu des Verts-Socialistes on s'entend). Ces décisions ont toutefois entraîné une perte d'électeurs de droite, certains ayant préféré s'abstenir lors des élections de 2021.
Aujourd'hui, sous la législature actuelle, la droite adresse les mêmes critiques à la majorité de gauche. Cette situation donne l'impression d'un jeu de ping-pong sans fin, où chaque camp s'accuse mutuellement de ne pas être écouté.
Il est urgent de sortir de ces logiques de guerre de tranchée pour réorienter la politique locale vers l'intérêt des Yverdonnoises et Yverdonnois, ainsi que des habitants de toute la région.

Yverdon-les-Bains n'est pas seulement une « ville à la campagne ». C'est le chef-lieu d'une région dynamique qui dépend largement de ses habitants ruraux. Ces derniers font vivre nos commerces, occupent des emplois, soutiennent nos équipes sportives, notamment Yverdon Sport, et contribuent à nos finances grâce à la péréquation. Bien qu'ils ne votent pas à Yverdon, leur apport est essentiel, et il est primordial de mener une politique qui les inclut.
En Suisse, les clivages ville-campagne se sont accentués ces dernières années, reflétant une fracture entre deux populations qui ne se comprennent plus. Ce décalage est préoccupant et ne peut que nuire à la cohésion sociale.
Il est temps d'en finir avec ces divisions, il est temps de sortir l'idéologie de la politique, il est temps qu'Yverdon-les-Bains incarne pleinement son rôle de chef-lieu. Yverdon doit devenir une ville au service de tous, une ville au service de toute une région et pas juste d'un camp politique ou d'une idéologie.
Avec « Yverdon pour Tous », nous affirmons notre volonté de construire une ville ouverte, solidaire et attentive aux besoins de l'ensemble de son territoire.
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